Benoit Grieu - Globe Trotter

Relation d'un voyage en couple dans l'Arakan (mi-oct/fin nov 2005).

Présentation géographique de l'Arakan: L'état de l'Arakan est situé à la frontière du Bangladesh et constitue l'un des états de l'Union du Myanmar (7 états et 7 divisions). Il s'étend de l'embouchure de la rivière Naaf (frontière bengalobirmane) jusqu'à Pagoda point, son extrémité sud. Dans sa partie la plus large, au niveau de sa capitale Sittwe, il dépasse 100 miles (160 km). Au niveau de Sandoway, sa largeur se réduit à 25 miles. Sa longueur actuelle du nord au sud atteint 360 miles et sa superficie est de 14 200 km2. Il est séparé de la plaine birmane par une chaîne de montagnes connue localement sous le nom de "Rakhaing yomas" qui a toujours empêché la communication entre les deux peuples vivant de chaque côté. Dans l'histoire récente, les limites de l'état ont changés selon les conquêtes des rois qui le gouvernaient mais il fut un temps où la superficie de l'Arakan était double de l'actuelle. Il s'étendait depuis Dacca jusqu'à Moulmein (appelée Mushidabad) et le golfe de Martaban. La région de Chittagong fût sous le contrôle de l'Arakan jusqu'en 1666 AD quand l'empereur Moghol l'annexa à cause de l'affaire Shah Shuja. Chittagong est un mot arakanais signifiant "la tête de l'armée" ou bien fort. Bien que descendant de la même race, confessant la même religion et parlant la même langue que les Birmans, les Arakanais, fiers de leur héritage, sont les témoins d'une culture distincte et ont préservés un dialecte qui leur est propre. Jusqu'à aujourd'hui, les historiens ont largement négligé l'Arakan à cause de sa position géographique isolée aux confins de l'Inde et de la Birmanie. Situé à l'Est d'anciens royaumes du Bengal oriental appelé Vanga (ou Harikela) et Samatata, les indologistes n'ont jamais mentionné cette région où se développèrent une culture et un art distincts.

Population de l'Arakan:Selon des chroniques, les premiers habitants de l'Arakan furent des noirs communément appelés "bilus" (cannibales). Ils semblent qu'ils aient été les descendants directs de l'époque néolithique sur le sol arakanais. Plus tard, des vagues de population de différentes races arrivèrent du nord. Les derniers venus sont les Mros, Saks suivis par les Chins, les Khamis, les Daingnets et les Chaungthas. Toutes les chroniques arakanaises mentionnent l'arrivée en Arakan de population indo-aryenne de la vallée du Gange et la fondation des villes de Dhanyawadi et Vesali par leurs rois. Les chefs indiens qui vinrent régirent probablement les populations natives imprimant progressivement leur culture et religion. Il n'y sans aucun doute que des aventuriers bouddhistes, des commerçants et des missionnaires aient atteint les côtes de l'Arakan à une période ancienne, voir même avant la naissance du Christ. Des fouilles archéologiques sérieuses n'ont jamais été entreprises dans l'Arakan. Tout ce qui est connu de l'histoire ancienne de l'Arakan se limite à la liste des dynasties donnée dans les chroniques et lue sur le pilier d'Ananadacandra. Elle commence avec ceux datant de 3000 BC. Le premier roi mentionné est Marayu. Il fut le fils d'un prince du Kapilavastu venus se réfugier dans cette région pour des raisons politiques. Marayu se maria avec la fille d'un puissant chef coutumier Mro dont la naissance du fils fut tenue secrète. Quand le jeune fils fut en age de commander, il devint le chef de sa tribu natale en même temps que les suivants de son père le rejoignirent depuis l'Inde et conquit l'Arakan. Il fonda la première ville de Dhanyawadi. Il eut 54 successeurs. Puis vint Kanrazagri et ses 28 successeurs. Il fonda la seconde ville de Dhanyawadi. Lui succéda la dynastie des Suriya dont Canda Suriya fut le premier roi. Il fonda la troisième ville de Dhanyawadi. 48 rois lui succédèrent et Candra dynastie la remplaça.

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Un Cauchois devenu moine bouddhiste en Birmanie (avril/mai 2006).

La dernière fois que nous avons eu des nouvelles de Benoît Grieu, ce Cauchois qui parcourt le monde depuis une vingtaine d'années, c'était début 2005 et il partait pour une année d'études en Birmanie. Il a même pris la robe et est devenu moine pendant 6 semaines. "Le spirituel a toujours eu une dimension importante dans mes voyages et j'ai toujours été attiré par ce détachement du monde matériel et des passions. En fait, je crois que dans ma tête j'ai toujours été un peu moine bouddhiste" nous a-t-il confié récemment, à l'occasion de son retour dans la région. Il était habillé normalement en laïc, mais quand il est sorti de l'aéroport et a quitté Paris en auto-stop, il portait encore la robe rouge de moine reçue au mois d'avril à Rangoon. Pendant un an donc, il a suivi l'enseignement de l'université bouddhiste Théravada. Plusieurs matièresy sont dispensées: le birman naturellement, le pali qui était la langue dans laquelle le Bouddha prêchait, langue à l'époque accessible à toutes les couches de la population, le sanskrit étant réservé à l'élite. Le code de la discipline monastique (vinaya), les Suttas (psaumes du Bouddha en pali), l'histoire de l'arrivée du bouddhisme en Birmanie, la méditation VIPASSANA qui permet de "voir la réalité telle qu'elle est" et Samatha y sont aussi enseignées. Un sujet connu des bouddhistes mais dont peu se sont inspirés en Europe - Shopenhauer et Carl Jung l'ont abordée - est la pensée cognitive ou dialectique de l'esprit. Sous le nom d'Abhidhamma (litt. High teachings), cet enseignement est une des spécificités du bouddhisme birman. Comme d'habitude, je vous fais le récit de mes dernières aventures... spirituelles cette fois. Je suis au terme de mon année universitaire, au moment où je vais recevoir la robe et faire mes voeux. Je pousuivrais le cycle universitaire (2de année B.A a) à la rentrée en juin 2007.

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