La dernière fois que nous avons eu des nouvelles de Benoît Grieu, ce Cauchois qui parcourt le monde depuis une vingtaine d'années, c'était début 2005 et il partait pour une année d'études en Birmanie. Il a même pris la robe et est devenu moine pendant 6 semaines. "Le spirituel a toujours eu une dimension importante dans mes voyages et j'ai toujours été attiré par ce détachement du monde matériel et des passions. En fait, je crois que dans ma tête j'ai toujours été un peu moine bouddhiste" nous a-t-il confié récemment, à l'occasion de son retour dans la région. Il était habillé normalement en laïc, mais quand il est sorti de l'aéroport et a quitté Paris en auto-stop, il portait encore la robe rouge de moine reçue au mois d'avril à Rangoon. Pendant un an donc, il a suivi l'enseignement de l'université bouddhiste Théravada. Plusieurs matièresy sont dispensées: le birman naturellement, le pali qui était la langue dans laquelle le Bouddha prêchait, langue à l'époque accessible à toutes les couches de la population, le sanskrit étant réservé à l'élite. Le code de la discipline monastique (vinaya), les Suttas (psaumes du Bouddha en pali), l'histoire de l'arrivée du bouddhisme en Birmanie, la méditation VIPASSANA qui permet de "voir la réalité telle qu'elle est" et Samatha y sont aussi enseignées. Un sujet connu des bouddhistes mais dont peu se sont inspirés en Europe - Shopenhauer et Carl Jung l'ont abordée - est la pensée cognitive ou dialectique de l'esprit. Sous le nom d'Abhidhamma (litt. High teachings), cet enseignement est une des spécificités du bouddhisme birman. Comme d'habitude, je vous fais le récit de mes dernières aventures... spirituelles cette fois. Je suis au terme de mon année universitaire, au moment où je vais recevoir la robe et faire mes voeux. Je pousuivrais le cycle universitaire (2de année B.A a) à la rentrée en juin 2007.

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