Nuit à Behounkova. Il y plus de 5 ans que je n’y ai pas mis les pieds. C’est l’appartement de Hana avec laquelle je viens de passer 3 semaines à vendanger chez Bruno. Je la connais depuis 15 ans environ. Un regret que je ne puisse revoir ses parents qui habitent de l’autre côté de la ville. Elle est absente mais Mirka, sa colocataire m’ouvre la porte. Hana me téléphone plus tard et me prévient qu’elle dormira chez ses parents. Je passe une nuit calme, réparatrice et décolle le samedi matin vers 10h15. Il y bien longtemps que je n’avais pas dormi a Prague. La nuit rallonge énormément mon temps de voyage (24h00 au lieu de 14h00). Il faut poser son sac, l’ouvrir, se reposer et repartir. L’été, je transite par Prague et me baille dans les fourrés, le fossé lorsque j’atteins Bruno ou la frontière slovaque.

J’ai du prendre le métro et une fois n’est pas coutume, j’ai poinçonné le billet valable pour un transfert. A la sortie du métro, bus n°228 ou 295 en tête, je demande à des passagers lequel desservent bien la station service à 3 km sur l’autoroute. Après bien des tergiversations, mes certitudes devenues des questionnements, l’un d’eux m’indique le 235 qui dessert Pruhonice, un village à 5 km, première sortie de l’autoroute. Il s’y rend par derrière, empruntant la route communale et marque régulièrement l’arrêt. A la première halte, je saute et récupère la bretelle d’autoroute que je rejoins d’habitude à pied depuis le métro. Autant faire simple et direct tant que possible.


Ces pays de l’Est qui ressemblent de plus en plus à l’Ouest : Voilà qu’il se met à neiger ! De bons vrais flocons ! Les voitures passent mais ne s’arrêtent pas, insouciantes, indifférentes, monstres métalliques effrayant d’égoïsme. L’individualisme a pris le pas sur la solidarité ces dernières années. Depuis l’ouverture au capital – pas vraiment celui dont parlait Marx mais plutôt celui de Keynes – si l’idéologie n’a pas changée, les mentalités ont elles « évoluées ». Rien de nouveau à l’Est, d’une dictature à l’autre, le système capitaliste a rapidement formaté les esprits et les modèles selon le schéma occidental. Qu’il est loin le temps ou l’altruisme, la gentillesse, la simplicité, la solidarité primaient sur les valeurs égotistes, le matérialisme, l’individualisme, le consumérisme.
Lors d’un ralentissement – n’a-t-on pas des temps de vie plus lent parfois – je saisis l’occasion pour faire un signe à un chauffeur dont le champ de vision dépasse celui de la moyenne des conducteur et y inclut l’espace dans lequel je me tiens. La vitre de son habitacle descendue, je n’ai pas de mal à le convaincre de me déposer à la prochaine station service.

La délocalisation des transports : Wouah !!! Un camion français immatriculé dans le Finistère (29) fait la coupure. d’une heure mais je me fais presque envoyé… paître lorsque je m’adresse au chauffeur qui ne parle pas un mot de la langue de Molière. Je passe à l’allemand, l’anglais, le russe. Il n’est pas possible qu’il ne baragouine pas l’une des ces langues s’il se déplace á travers l’Europe. Un deuxième chauffeur est monté côté passager et n’a pas l’air plus avenant. Il y a de plus en plus de camions immatriculés en France ou Allemagne conduits par des étrangers, coût de la main d’œuvre oblige, sorte de délocalisation dans le domaine des transports routiers. Ils viennent régulièrement décharger en France le mardi et rechargent à l’exportation en fin de semaine. Libre concurrence oblige – les lois européennes existent dictées par Bruxelles - un transporteur international basé en Bulgarie bien connu (Willy Betz) se permet même de faire du régional pratiquant le dumping en ce qui concerne les prix du fret sur le plan national avant de recharger pour l’étranger en fin de semaine.
Exemple: le camion décharge à Lens en provenance de l’étranger. Dans l’attente d’un chargement, il transporte de la marchandise à peu de frais de Dunkerque à Marseille où il recharge pour l’exportation. Le patron bien intentionné peut même faire tourner son chauffeur toute la semaine dans l’hexagone laissant des miettes aux chauffeurs français qui n’ont plus de fret à se mettre sous la dent.
Un second camion immatriculé dans le Finistère est garé en épi avec à son volant….une femme. Qu’elle n’est pas ma surprise quand elle baisse la vitre de découvrir Bénédicte. Il y a déjà plusieurs années que les chauffeurs français ne passent plus à l’Est mais là, me dominant sur son siège, une femme seule ose s’aventurer dans ces pays. Je dois la décider pour qu’elle m’emmène un peu plus loin. Ce serait ridicule de tomber sur une Française et de ne pas faire un bout de chemin ensemble. Elle finit par accepter. Il y a quelques semaines, elle a du payer en Pologne aux douanes une amende d’un montant égal à ce qu’elle gagne en un mois (1500 euros) sinon le camion était immobilisé.
C’est par pur hasard que les 2 camions immatriculés dans le Finistère sont garés l’un à côté de l’autre. Bénédicte connaît pourtant le patron de l’autre chauffeur qui devrait être seul au volant, raison pour laquelle je n’ai pas été bien accueilli car il se sentait certainement en faute. Il s’agit d’un Français qui s’est « délocalisé » en république Tchèque.

La Roumanie: A la croisée des chemins. Avec une pointe de regrets, la Transylvanie, historiquement rattachée à la puszta et adossée au contrefort montagneux des Carpates couvre une large partie de la Roumanie. La langue parlée y est bien sûr le hongrois. J’attrape un couple de jeunes juifs à la frontière qui vivaient encore peu en Israël. Il l’est de naissance et Alena, hongroise apprenait l’hébreu dans son pays dont il porte le même nom. Ils se sont mariés, y ont vécu 5 ans et ont décidé de venir en Europe. Il apprend le hongrois à Budapest et a fait des études comme technicien agricole en Israël. Alena parle couramment l’hébreu et c’est la langue qu’ils utilisent pour communiquer. C’est impressionnant de l’entendre. Par mimétisme, elle capte les intonations presque comme si c’était sa langue maternelle qui n’est pourtant pas la langue la plus facile à parler pour une non native.

Globalisation et migration de la main-d’œuvre. Avec l’élargissement de l’Europe, des Roumain(e)s se déplacent en Espagne, France, Angleterre pour des salaires plus intéressants (1200 Euros contre l’équivalent de 200) tandis que des charters de Chinois et Indiens atterrissent localement et acceptent des salaires d’une centaine d’Euros pour les remplacer dans la construction et la santé. Une demi-douzaine de “médecins volants” polonais font actuellement des gardes en fin de semaine et pendant les vacances scolaires en Ulster (Irlande du Nord) payées 2200 Euros en gardant leur cabinet en Pologne. Le vol à tarif réduit leur revient à 150 Euros. En Lettonie, depuis les années 2000, entre 50 000 et 70 000 personnes – 5 à 7% de la population active – ont quitté la campagne lettone et sont parties travailler comme femmes de chambre, maçons, médecins ou ouvriers agricoles au Royaume-Uni. Chaque année, c’est comme si une ville entière de 12 000 personnes disparaissait dans ce petit pays (2.3 millions d’habitants) dont le salaire moyen est tout juste de 300 Euros/mensuel.

Voyage au bout de la nuit froide. A Brasov, je trouve refuge dans un petit oratoire parmi les tombes d’un cimetière au milieu duquel trône une église. Je suis au moins sûr de ne pas être dérangé. J’ai bien essayé de rencontrer quelqu’un dans la rue à 22h00 mais manque de bol. Il y a eu un jeune anglophone, un marocain dans un bus puis deux jeunes filles dont l’une était prête à m’aider mais pas la seconde. Ce seront les morts qui auront le dernier mot et le dernier soupir avant de m’endormir. En fait, le sol cimenté froid me tient éveillé. Il n’y a même pas quelques flammes qui montent de l’enfer où brûlent les âmes tourmentées pour me réchauffer. Le matin lorsque la grand-mère en charge de l’église fait glisser la porte métallique, la peur la saisit. Un chauffeur anglophone s’approche et me fait la morale comme si transi par le froid, j’avais besoin d’être réconforté de cette façon. Je quitte mon purgatoire pour une bretelle d’autoroute et le Dieu Jionut vient me tirer d’un mauvais pas. Il apprend le français car il veut émigrer au Canada avec sa femme infirmière. Qui ne veut pas quitter la Roumanie ? Lui travaille dans la sylviculture. Quand nous atteignons Ploiesti, je laisse mon sac dans son coffre et garde même les clés de sa voiture car j’ai dans l’idée de m’allonger et d’attendre qu’il revienne de sa réunion. En fait, je m’éloigne doucement et rentre dans une agence de voyage tenue par Otilia. Elle doit organiser un voyage pour un groupe de 20 jeunes de 16-18 ans du 18 au 23 janvier 2007 - vers la France (à Paris). Je lui propose de l’aider en même temps que je lui demande si elle connaît des centres caritatifs ou association d’aide au plus démunis (enfants ou adultes) à Ploiesti.

Au coeur du pays: visite d'orphelinats. L’une de ses amies, Georgette se dévoue justement pour ces causes et elle me propose de l’appeler. En l’attendant, je rencontre Stangio qui bafouille l’allemand pour avoir traîné ses bottes en Allemagne et s’occupe bénévolement d’une maison qui abrite 14 adolescents (garçons/filles moitié/moitié). Elle est visiblement en cours de rénovation comme bon nombre d’habitations dans le pays qui attendent de l’argent frais envoyé de l’extérieur pour continuer le gros œuvre (menuiserie et maçonnerie).
Stangio ne fait que superviser sa petite équipe et veille à la logistique et la construction d’une nouvelle bâtisse auquel participent les jeunes et qui abritera 20 jeunes et anciens. Côté garçons, ça laisse plutôt à désirer, sent le renfermé tandis que côté filles, c’est très aéré et propre. La maison actuelle leur est prêtée par une amie qui les soutient. Je vide mon sac car par chance les pantalons (8), les t-shirts (13), les pull-overs (8) correspondent aux tailles des pensionnaires. Avec Georgette, avant de quitter, nous goûtons un délicieux jus de raisin conservé naturellement dans une dame-jeanne en verre, offert et produit par Stangio.
Mardi, visite d’un home d’enfants administré par l’état roumain. Georgette me fait savoir que je ne peux faire que des dons de vêtements ou/et de jouets neufs. Je n’hésite pas à lui faire comprendre que je doute de la confiance du personnel surtout quand on est à l’écoute des médias français relatant l’état des orphelinats dans le pays après la chute du dictateur. Je pense qu’il est tentant de détourner de l’aide venant de l’étranger à son profit. Je n’ai pas les moyens d’apporter des effets neufs et préfère me concentrer sur des lieux plus nécessiteux. Je ne veux pas insinuer que les jouets peuvent très bien devenir ceux des enfants du personnel à l’approche de Noël mais les murs ne parlent pas. Par ailleurs, on ne me propose pas de visiter l’endroit. J’ai le droit de façon formelle à une tisane. Nous quittons les lieux.

Bucarest : Le petit Paris des Balkans. Otilia m’a propose une journée a Bucarest où elle a à faire. Elle s’y est rendue pendant 31 ans tous les jours soit en train ou en conduisant car elle y avait son agence. Elle l’a déménagée à Ploiesti mais se rend 2 à 3 fois par semaine dans la capitale car c’est là-bas que tout se passe. En arrivant au parc des expositions où se tient une foire aux livres et un salon réservé aux dentistes, je là suis quand elle distribue les programmes de son agence pour le nouvel an à chaque représentation commerciale. Elle assiste ensuite à deux réunions, l’une concernant les conséquences du tourisme sur l’environnement, la seconde au cours de laquelle je la rejoins est une activité charitable. J’ai pu visiter le musée d’art moderne avec une exposition d’Antoine Bourdelle, disciple de Rodin qui influença l’école roumaine de sculpture.
En quittant la ville le samedi, je rencontre un couple de Syriens auquel je demande ma direction. Samir me dépose en dehors de la ville. Officier dans l’armée syrienne, il a quitté son pays natal et est venu étudier avec sa femme en Roumanie en 2000. Ils ont 3 enfants inscrits gratuitement a l’école internationale car sa femme y enseigne l’arabe. Elle reçoit un salaire de 500 euros au lieu de 1000 euros (élevé pour le pays) mais s’il leur fallait payer la scolarité de leur progéniture, la facture s’élèverait à 11500 euros annuels (3500 euros par élève).
Samir me confie que la Roumanie est plus corrompue que la Syrie. Les Arabes sont pourtant fort dans l’art de manier le bakchich (mot d’origine arabe). Plus étonnant encore, il cautionne la politique étrangère de G. Bush et pense que la France et l’Allemagne ont tort de ne pas se ranger à ses côtés. Il a selon lui une vision claire des choses et du danger imminent que représente l’Islam qui veut embrasser le monde.

La Bulgarie: La folie immobilière des Anglais. J’ai pu traverser le Danube et passer la frontière mais je reste planté à Silestra jusqu’à ce qu’un combi bleu s’arrête avec Alessandra, Italienne au Volant et Patrick, Irlandais à ses côtés. Elle a emprunté et acheté 4 propriétés pour la somme de 20 000 euros. Il faut établir une compagnie type S.A.R.L et payer des droits d’enregistrement - variant de 250 a 600 euros - pour pouvoir investir dans une propriété (maison + dépendances). Ils m’invitent à passer la nuit avec eux.
A Varna, les agences immobilières pullulent. Le processus d’adhésion à l’union européenne a crée un appel d’air dont les promoteurs mafieux se sont servis pour attirer les touristes scandinaves, russes et anglais dans des hôtels appartements au luxe plus ou moins voyants et tapageurs empilés les uns à côté des autres, construits à la va-vite sans plan d’urbanisation, dont les prix exorbitants (60 000 Euros), autour de la Mer Noire, sont 5 fois supérieurs à la normale dans le pays. C’est une façon de blanchir de l’argent, investir à bon prix grâce à une main d’œuvre locale bon marché et revendre avec une plus-value qui dépasse toutes les espérances. Les Britanniques, 20% des nouveaux propriétaires quand les Bulgares ne représentent que 3% des touristes, ont la main mise sur le marché immobilier concernant l’achat/vente Voilà qui me rappelle le boom de la Costa del sol dans les années 70-80 et plus récemment ce qui se passe dans certaines régions de l’hexagone. Étrange coïncidence. Inutile de dire qu’avec la conjoncture du marché immobilier, les prix flambent et la vie augmente dans un pays où le salaire moyen est ridicule (150 euros).

Mon premier bain turc avant l’heure... Au pied de l’appartement où je réside, il suffit de traverser le parc et descendre sur la plage. Quand je la longe la première fois, je suis surpris d’y trouver une piscine en plein air avec des eaux thermales dans lesquelles baigne une demi douzaine d’anciens. Je porte le maillot de bain et ne peux pas laisser passer l’occasion d’un moment de détente. Il y un rapport d’une femme pour dix hommes dans l’eau. Le fait que les douches et vestiaires soient à ciel ouvert ne peut pas mettre en confiance la gente féminine surtout quand l’on sait qu’une route les surplombent ! Sans dire un mot, je me déshabille après avoir tâté de l’eau qui m’apparaît mitigée et plutôt tiède. Apres une demi heure dans l’élément liquide près de la bouche d’arrivée d’eau bouillante, je transpire et préfère quitter le bassin vermoulu à cause du manque d’entretien. D’autres occupations m’attendent mais le moment a été exquis.

En route vers Istanbul: Juste avant de passer la frontière bulgaro-turque, les villages sont dans un état de délabrement total. La famine a-t-elle sévit pendant 1000 ans pour retrouver les bâtiments sans toit, dévastés et désertés. La région est démunie à un tel point que de l’autre côté, la Turquie apparaît un Eldorado avec une croissance économique qui saute au yeux, un mieux vivre, un étalage presque honteux de richesses et d’abondances. Une qualité de vie que les Bulgares de la région en majorité turcophones n’ont jamais connu a cause du communisme. Les deux derniers petits frères à joindre la communauté européenne ont eu du mal à faire face aux exigences européennes. Fallait-il attendre 2009 pour les intégrer ou tout doit-il nécessairement se faire dans la précipitation ? La partie européenne de la Turquie, qui représente 3% de la superficie du pays, hormis le clivage culturel du principalement à la religion, m’impressionne par son activisme et enthousiasme économique tout a fait capable de doper les marchés internationaux. Qu’il est loin le temps des Ottomans !

La visite des deux demi frères. Il est des vi(e)sites qui en masquent/cachent d’autres. Certain(e)s vivent dans l’ombre de leur(s) prochains. D’un point de vue pratique (le quotidien), économique (les rapports nord/sud), politique (allégeance d’un système a l’autre), qu’est-ce que cela signifie ?
Un prénom « béni des Dieux » ne suffit pas à s’affirmer. Encore faut-il choisir le bon numéro ! Si, après ça, vous ne croyez toujours pas a la numérologie ! Il y a beaucoup de perdants et peu de gagnants. Des chanceux et des malchanceux ! Le 16 est un bon numéro. 1+6= 7 c’est-à-dire sur la voie de la spiritualité ! Petit être en devenir, il va encore falloir souffrir si tu veux monter sur la plus haute marche.
Quelle incidence les évènements ont-ils sur une vie ? Qu’est-ce qui fait que l’un devient le préféré/adulé ou hué/mal aimé, célèbre/en vue, baigne dans les bas-fonds ou émerge de la foule/fange, vis à l’extérieur/intérieur (publiquement/intimement,en rapport avec le soi), l’un incarcéré, l’autre sur un piédestal. Certains animaux/fleurs sont nocturnes/diurnes. Est-ce un début de réflexion ou seulement un tour de piste/cirque qui vous fait tourner en rond et voir la vie comme une illusion/un miroir aux alouettes ?
Dans un pays/une famille, un humain/enfant empêchera l’autre de croître/croire et le séquestrera en lui imposant son régime. Il est le maître des croyants catholiques, chef religieux doit-on ajouter spirituel puisque la spiritualité n’a plus cours dans le vieux monde à l’ordre du jour, sa visite me confine entre mes quatre murs de briques rouges. Deux prénoms qui se rencontrent dans une ville millénaire comme deux identités qui s’évitent/se côtoient (l’histoire/exemple de Schröder et son demi frère SDF dont le Chancelier avait honte est réelle). Je suis parqué/bloqué/ interdit de sortie car les pi(ss)euses vanités de ce monde se baladent sur le tapis rouge - la carpette cardinale rouge vive - pour remettre de l’ordre dans les croyances, réaffirmer leur potentiel spirituel sur la vieille Europe et donner les grandes lignes à suivre au petit peuple. Leur sécurité/santé dépend-t-elle de mes faits et gestes. Elle m’empêche de bouger tellement je suis encerclé/entouré/muselé par les uniformes unicouleur uniglobaux mondiaux. Je suis victime d’une machinerie monstrueuse entre les mains de laquelle je ne suis qu’un pion suspendu/qu’un polichinelle accroché à un élastique/qu’un saltimbanque funambule sur son fil. Le monde peut changer d’avis/se rétracter - Chirac/Benoît 16 à propos de l’entrée de la Turquie dans l’Europe décident de l’ordre/la marche du Monde - je ne peux pas virer de bord selon mon gré/bon vouloir sans occasionner pertes et fracas sinon me transformer dans l’âme (même si elle n’existe pas)/l’esprit. La liberté de penser commence ou s’arrête celle des autres.