Il y a maintenant 10 ans que je parcours le monde. Le 14 octobre 1984, je quittais la France pour mon premier voyage vers l'Egypte. Depuis, il y a eu l'Afrique, la Chine, l'Amérique du nord et du sud... Cette fois, les ennuis ont été nombreux. Au départ de la Guyane française, j'ai du être hospitalisé à St George de l'Oyapoque et mis sous perfusion (quinine 500 mg) à cause d'une sérieuse crise de paludisme (falciparum). Une malchance qui m'a poursuivi avec une maladie de peau que je n'arrivais pas à définir malgré ma formation d'infirmier. Elle n'est guère plus courante en Europe puisqu'il s'agit de la gale. Je rencontre le reméde miracle à Santiago du Chili - une créme dont il faut s'enduire le corps après la douche - mais me fais aussi dépecer de quelques collections de billets du monde dans cette même ville. En remontant la côte Pacifique via le Pérou, c'est la prison qui m'attend en Equateur dans la vieille ville de Quito, la capitale. J'y passe le jour de mon anniversaire, le 30 juin, jour de mes 33 ans, l'âge de l'année de la mort du Christ. Il se dit que cette année capitale est un cap difficile à passer dans une vie d'homme ! Sans avoir atteint l'intensité et le cauchemar du film de référence "Midnight express" d'Alan Parker, ces moments d'incarcération resteront gravé dans ma mémoire à tout jamais. "Quand on rentre en prison, il y a une chose dont on n'est pas sûr, c'est quand on en sortira mais il y a une chose dont on est certain dans la vie, c'est qu'on passe tous un jour ou l'autre, par la même porte de sortie". Extraits de son journal de bord.

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